Israël - Palestine : quelle place pour le droit humanitaire ?

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Depuis le siège “total” de la bande de Gaza imposé par l’armée israélienne lundi dernier, en réponse à l'attaque terroriste du Hamas, les populations palestiniennes ont reçu, jeudi, l’obligation de se déplacer vers le sud. L’OMS alerte sur le drame humanitaire qui est en train de se jouer sur place.

Suite à l’attaque du Hamas envers Israël, le 7 octobre dernier, l’armée israélienne a bombardé le territoire palestinien, pour anéantir l’organisation terroriste. Alors que les roquettes continuent de pleuvoir, les populations habitant le nord de la bande de Gaza ont reçu l’obligation de quitter le territoire.

Le bureau de la coordination des affaires humanitaires de l’ONU a indiqué vendredi, que “le déplacement massif du nord vers le sud de la bande de Gaza se poursuit”. En une semaine environ un million de Palestiniens ont été déplacés.

Les Nations Unies rapportent les données de l’UNRWA, l’Agence des Nations Unies chargée des réfugiés de Palestine, dans un rapport publié le 14 octobre. L'ONU indique que de nombreuses personnes ne peuvent pas se déplacer telles que les femmes enceintes, les enfants, les personnes âgées, ou encore les personnes handicapées. L'organisation appelle les autorités israéliennes à protéger les civils.

"Les guerres ont des règles. Les civils, les hôpitaux, les écoles, les cliniques et les locaux des Nations Unies ne peuvent pas être une cible".

L’appel à respecter le droit humanitaire

Dans ce contexte de déplacement des populations et de bombardements depuis dimanche, les organisations internationales, dont l'ONU, rappellent les conséquences du "siège complet" d'Israël sur la bande de Gaza.  

Lors de son point de presse quotidien du 13 octobre, le Bureau du Porte-parole du Secrétaire général de l’ONU, indique que depuis mercredi, “Gaza connaît une panne totale d'électricité, mettant “au bord de l’effondrement” les services de santé et l’accès à l’eau.

Selon l’OMS , les stocks de carburant pour le bon fonctionnement des hôpitaux à Gaza étaient déjà épuisés le 10 octobre dernier. Elle a précisé que le système de santé “était à un point de rupture” suite aux bombardements de Tsahal.

« Alors que les blessures et les décès continuent d’augmenter en raison des frappes aériennes en cours sur la bande de Gaza, de graves pénuries de fournitures médicales aggravent la crise, limitant la capacité de réponse des hôpitaux déjà surchargés pour soigner les malades et les blessés ».

Face à ce blocus, considéré comme une "catastrophe humanitaire" par l’OMS, de nombreuses personnalités politiques et Écclésiales ont demandé le respect du droit humain et la protection des civils dans la bande de Gaza.

Le président de la République Française, Emmanuel Macron, soutient Israël dans sa lutte contre le Hamas mais a écrit, dans un message publié sur X, samedi dernier, que “toutes les mesures possibles pour épargner les vies des populations civiles doivent être prises” et que le “droit humanitaire doit être respecté”. 

Le pape François, dans un discours tenu hier, a pour sa part, rappeller son attachement à la protection des civils. Il demande de “garantir des couloirs humanitaires” à Gaza pour permettre de déplacer la population en toute sécurité et l’accès aux soins.

«(...) Je demande avec force que les enfants, les malades, les personnes âgées, les femmes et tous les civils ne soient pas victimes du conflit. Le droit humanitaire doit être respecté, surtout à Gaza, où il est urgent et nécessaire de garantir des couloirs humanitaires et de secourir toute la population».

De son côté, l'archevêque de Cantorbéry, le chef spirituel de l'Eglise d'Angleterre, a appelé à protéger “les établissements de santé, les patients et les civils”.

Mélanie Boukorras

Crédit image : Shutterstock / A-One Rawan

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